Après une journée de récupération, autant physique que psychique (quoique la tête à mon âge je ne compte plus trop la récupérer
), me voici fin prêt pour vous raconter cette nouvelle journée de folie à bord du BB01 et en compagnie de mon super pilote et copain de délire en tous genres BOOZE
Je n’ai pas trop de photos, mais elles vont arriver je suis sûr.
Et puis j’espère que mon récit va vous permettre de ressentir les sensations de vrais gamins qu’on a pu vivre. Ce n’est qu’une caisse à savon, ce n’est que la côte de l’escargot à marcoussis, mais P… que c’est bon
Un seul mot pourrait résumer cette expérience : FUN, FUN , FUN à l’état pur !
Cette sensation le matin avant la course beaucoup doivent la connaître.
Il est 7h30 dimanche matin, on prépare les véhicules, on se retrouve, on regarde les nouveautés (un plancher pour notre part et des freins qui ressemblent un peu à qqch, un peu seulement…
), on monte, on règle les derniers détails, on met les cuirs, les casques, les gants (attention l’ordre est très important).
Ah si y a un truc étrange que peu de personnes ont sûrement ressenti, c’est l’ambiance d’une pré-grille de presque une vingtaine d’engins…mais sans aucuns bruits de moteur.
En fait on est éco2, des bons petits élèves respectueux de l’environnement mais dans des tenues de gars prêts à arsouiller sur Carole.
Le 1er passage arrive, on monte l’engin sur la pente de départ.
On sent tout de suite que la « révision » du train avant est très bénéfique et que l’engin roule déjà mieux.
3-2-1-Go, c’est parti pour la 2ième course du BB01.
Tout de suite les sensations reviennent : l’absence totale du moindre amortisseur, l’intérieur incroyablement exigüe pour 2 gosses de 80 kg, le bruit de ferraille constant, les freins qui ralentissent dans un nuage de fumée bleue (ben oui du caoutchouc contre du pneu
), la pente qui s’accentue et le grand gauche en dévers qui arrive…pas de doute, on est de retour à la maison et on y est bien.
La descente se passe super bien, on teste les nouveaux freins, le plancher qui abaisse le centre de gravité (et qui nous offrira encore plus de possibilités mais que l’on découvrira à la fin de la journée seulement), ça lève déjà de l’avant gauche, l’arrivée se fait toujours juste avant un dos d’âne que l’on passera de plus en plus vite au fur et à mesure des chronos, on le sait, on est prêts et le BB01 aussi. La course va être belle.
Les 2 premières descentes ne sont pas chronométrées, mais on prend déjà du plaisir et on parle de trajectoires, de freinage tardif à tel ou tel endroit…
Note pour moi-même : ne pas se fier à la position du commissaire de course pour le freinage avant la chicane…il a bougé à un moment et ça m’a fait tout bizarre, enfin surtout au pneu arrière droit qui a perdu plus de gomme de prévu quand je lui ai mis un bon freinage d’urgence sur la 4 ou 5 ième descente. En même temps tous les arbres se ressemblent dans cette forêt, l’année prochaine il faudrait penser à les peindre en blanc et rouge pendant la nuit.
Fini les essais et la rigolade (enfin si on est quand même là pour ça), la 1ère descente chrono arrive.
On s’applique, on teste un freinage différent avant la chicane, tient de la fumée avant même notre passage !
Ah non c’est des fumigènes dans les bottes de foin…on lève la roue intérieure dans le grand gauche, on passe le droit propre, on franchi la ligne d’arrivée, on décolle sur le ralentisseur, et on s’arrête derrière la camion qui va nous remorquer : verdict = 1’26
Sachant que l’an dernier on était passé de 1’44 à 1’24, on est dans les temps, les chronos vont tombés cette année
Pour rappel, voici les temps de l’année dernière et dans l’ordre de passage svp :
1’44’10
1'35'98
1'27'86
1'27'98,
1'24'80
On remonte tractés par un camion plateau en formant un superbe convoi composé d’engins tous plus bizarres les uns que les autres.
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Le départ de la 2ième manche chrono va être donné, on a pratiquement pas de temps repos entre les 2 puisque cette année il y a moins de personnes, donc les rotations s’enchainent plus vite.
Petite vérification de la v-max sur mon gps, ça donne 44.7 km/h, l’an dernier on finissait à 45,5, c’est bon Booze retrouve les sensations
Et là je me dis on va quand même vérifier vite fait les roues.
Avant gauche OK, avant droit OK, arrière gauche OK, arrière droite…Ouh là là pas OK du tout, mais alors pas du tout !!!
Thierry regarde ça ! à la main j’ai dû remettre 5 ou 6 tours avant de pouvoir commencer à visser avec la clé !
C’est la roue qui prend le plus cher dans le grand gauche, et elle partait au prochain passage à coup sûr.
Et là c’est 50kg de machine + 2 x 80 kg de bonhomme, soit 210 kg minimum qui sortent au point le plus rapide donc à plus de 45 km/h…c’est le strike assuré dans les bottes de foin, puis les barrière anti-émeute avant de finir dans une boule d’acier tordue et de plastique de coffre de toit en contrebas dans le cimetière, …où des concessions venant justement d’être récupérées comme me l’a gentiment précisé une personne de l’organisation qq jours avant.
Arrive la pause du midi, enfin pour ceux qui ne font pas de baptèmes.
Mais avec notre engin transport de troupes c’est les rotations assurées pour 3 descentes successives de gamins tous plus contents les uns que les autres.
La seule condition c’est qu’un engin nous freine, et non l’inverse, déjà qu’on a du mal à nous ralentir nous-même.
Nos 3 gamins, ont réalisés leurs rêves de faire comme leur vieux papa sérieux et raisonnables…
Vers 13h, le casse-croute devient possible, une demi sieste d’1/4 h allongé à côté de l’engin et c’est reparti pour une révision de la mécanique.
Les freins sont bien attaqués, j’ai un jeu d’avance, les premiers ont fait 5 descentes. Il doit nous en rester autant à faire donc on les change.
La roue arrière droite a perdu toutes les rondelles en caoutchouc que je lui ai mis depuis ce matin, tant pis je remet des bouts de joint à lèvres comme l’an dernier.
Ca tient une seule descente donc faut en préparer pour tenir l’après midi et se préparer à mécaniquer à chaque fois.
La reprise se passe super bien, un peu naze à force de remonter à pied pour prendre de l’avance sur le retour de l’engin et de préparer le changement de joint pour l’arrière droite.
On enchaine les descentes et les chronos ne cessent d’améliorer, notre record de 2013 est déjà battu.
Mais un collègue sur la machine n°4 se sort avant le grand gauche…
Un casque bien sûr mais pas de blouson, pas de veste…résultat : des bouts de cuir de bonhomme sont restés sur la route, des côtes (et pas de l’escargot cette fois-ci) ont dû être cassées, donc direction l’hosto en ambulance. Ils sont passés par le bas, il pourra au moins dire qu’il est le seul à avoir réussi à changer d’engin pendant la descente.
Les dernières descentes arrivent, on sent qu’on ne peut pas passer plus vite dans le grand gauche au risque de voir partir l’arrière sans rattrapage possible et puis le show est ailleurs maintenant.
Booze trajecte à mort et prend les points de corde de mieux en mieux, arrive à tenir sur 3 roues de plus en plus longtemps, je commence à sortir les bras et ça plait au commentateur et au public aussi apparemment.
Heureusement que Babrs nous a soudés 2 barres pour les freins !
Notre avant dernier passage est le dernier temps chronométré, car on a fait un faux départ sur le dernier (ça arrive même à Usian Bolt !).
Voici donc les temps de cette année, toujours dans l’ordre de passage :
1’26’41
1’25’02
1’24’32
1’22’28
1’21’38
D’après mon pilote on était encore plus rapide sur le dernier passage, et je veux bien le croire.
Objectif de l’an prochain, passer sous les 1’20.
Après je pense qu’on va commencer à être au max des possibilités du BB01, à moins de…
...virer la carrosserie et de déhancher !!!
Mais ça c’est une autre histoire…rdv en 2015