Re: [RESUME Topic officiel] Montlhéry 2009
Posté : 15 nov. 2009, 19:44
Hello à toutes et à tous,
Perso, j’avais oublié l’APN et comme j’étais en mode « track only » je pense que j’aurais pas pris le temps de faire des photos…mais j’avais quand même prévu les films…Préparé un peu tard la veille comme tout le monde parce qu’accrocher un pied sur un Spider, j’avais encore jamais fait….Merci Olivier pour les infos
…yapuka
Seulement voilà, le matin, la vieille Sony n’a pas voulu démarrer ou seulement juste les 5 minutes des tours de chauffe et ça me restituait que des images blanches… Cochonnerie de matos soit disant infaillible et ces Jap qui sont là ou on les veut pas …quand on parle de vraies caisses… et pas là quand on en a besoin…
Bref, après quelques secondes, je me suis rendu compte que c’était râpé pour la journée et j’ai remis l’objet du soleil levant dans le coin le plus sombre de mon sac. Bien fait.
Que cette journée fut bonne, bonne et re-bonne et avec toutes les images accumulées dans la tête, trahi par la technique, j’ai finalement pas pu m’empêcher de me refaire… mon film !
Pour les nouveaux, je préviens…c’est un peu long. Mille pardons. Les anciens ont été vaccinés à coups d’air bag et de yoyos…
Toute similitude avec des faits ou personnages existants est bien sûr totalement voulue mais j’avoue que certains points sont un tout petit peu… exagérés.
Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui on joue à domicile, à moins de 10 km de chez moi. Avec 7 mois sans voir les cops en action et 3 ans de régime sans freinage ...comment rater cela ?
SporCV6 est aussi prêt depuis la veille, le châssis solidement attelé sur le capot arrière du Spider…Bin oui, faut bien réaliser que le coffre d’un Spider est un tout petit plus petit que celui d’une Lagunacaca….Donc, me voilà parti vers une journée de rêve, quand …horreur …au premier dos d’âne, j’entends un gros « clac »
. Arrêt cata pour vérifier que le gros ventre rond et rose est en train de divorcer du châssis. Il faut savoir pour les fans de technique que son joli boudou n’est autre qu’une veille lampe de jardin en fibre non armés tissu. On verra plus tard pour la chirurgie esthétique, je sors la sangle à cliquet et je lui fais une attelle du plus pure style « œuf de Pâques »… pas le choix, va falloir que ça tienne !
Sauf que je vais devoir me traîner pour éviter que les vibrations et le vent ne lui découvrent les côtes... en avant premières. Pour monter en haut de la colline magique, normalement je le fais en 12’23… quand c’est sec avec les pneus chauds. Là, j’ai du mettre ½ heure …interminable.
J’arrive quand même dans les premiers, vu que j’étais parti ultra tôt…hum, j’avais oublié de mettre le réveil à l’heure…
.d’toute manière, j’ai pas dormi…Le staff est déjà à pied d’œuvre, of course, et je croise dans l’ordre Ben, Funky, Fatboy sans manquer de baiser les pieds du Prez au passage parce que j’avais un service à lui demander
. En effet, cause petits soucis techniques, normalement, je n’avais pas confirmé mon inscription mais vu que j’ai pu passer un peu de temps, tout semblait OK et le chef donne le feu vert …Sans oublier nos girls préférées qui sont déjà à s’affairer pour accueillir les premiers et qui vont pouvoir se goinfrer et s’abreuver toute la journée sans se soucier du travail et de l’abnégation que tout ça demande.
Je parle même pas de l’équipe de Christian, le maitre des lieux, un bourreau sanguinaire que je soupçonne de faire dormir ses esclaves sous l’autodrome… dans l’endroit le plus humide… sur 3 ou 4 couches et à tour de rôle… nourris au pain sec et à l’eau. Cachot dont ils ne sortent que pour exécuter un ballet d’abeilles absolument parfait, règlé au ¼ de poil. La preuve, ils sont tous en noir car ça cache mieux leur forme squelettique et on les remarque moins….ignoble..
Bref, je descend cochonnet de son pied d’estale…délicatement... près du bar. Ce « cochon » va donc se faire consoler par un troupeau de filles qui lui prodiguent des soins que je lui jalouse encore ! Bon, je vais poser le frelon pour filer un coup de main à Ben, Funky et Fat qui commencent à garer les furieux qui ont hâte d’en découdre. En fait je relève Ben qui prétexte d’aller faire les comptes du club et me dit d’aligner les merguez, en prenant bien soin de grouper les gros culs (les CV6) sur 3 rangs et le reste… comme je veux
. Puis Arnaud qui me jette les clés de la RS3 qui est mal garée et s’enfuit sous le prétexte qu’il a un autre truc à faire…le lâche ! Je sais toujours pas quoi…
Mal garée !!?? mais par rapport à quoi ???…meeeeeeerde, y’a aucun repère sur le tarmack. Un grand moment de solitude, Funky est à l’entrée du Parking et indique du doigt le mec qui gesticule (moi) pour garer le précédent. C’est vrai que je rêvais d’être pilote sur porte-avion
….pas sémaphore
. Je passe sur la gentillesse de tous ceux que j’ai fait déplacer 3 fois alors qu’ils n’en avaient rien à cirer d’être garés comme au supermarché. Ça m’aura surtout permis de parler au moins une fois à tout le monde ce jour là « Bonjour, mets toi là »…super…merci les gars.
Pour les petits culs, c’est le binz : je fais pas le poids face à Bud qui avait décidé de poser son skud noir et orange dans le sens de l’anneau, histoire de mieux se préparer psychologiquement je suppose. Je sais pas si vous avez déjà essayé de demander à un Grizzly de déplacer son pied négligemment posé sur le vôtre …moi j’ai pas eu le cœur…je l’aime bien Bud
. J’essaye, aussi sans grande conviction d’expliquer à Nobod qu’il ne peut pas planter sa tente Décathlon au milieu du parking…les piquets risquent de laisser des traces que même Mr Dumas n’aurait pas tolérées…Grand seigneur
, il saura s’en passer parce que vu les 300 kg de matos qu’il a débarqué dans le champignon miniature, je pense que même un tsunami ne l’aurait pas déplacée d’un pouce, j’ai cru qu’Oreca avait dépêché un camion spécial. J’ai bien fait de lui acheter son Spider à celui-là, y a pas de risque qu’il soit sous équipé…
Quand même, au bout d’une petite heure tout le monde est à peu près arrivé, je prends un peu de recul pour contempler notre œuvre…et je cours aussi sec noyer mon chagrin dans un verre de Thé et une bonne part de cake. Je le savais…je devais être pilote, pas sémaphore….pardon au bureau du club et aux photographes…
C’est le moment ou David apparait…comme par enchantement pour nous demander de battre le rappel pour le briefing….déjà…que la fête commence.
D’abord le Prez qui welcome son troupeau de brebis, divulgue le menu du jour et prodigue ses recommandations….quelle mascarade quand on le voit au volant... De toutes façons, personne ne l’écoute parceque les 2/3 sont déjà plongés dans la meilleure traj que peut bien receler ce toboggan géant qu’on aperçoit de loin avec un sérieux nœud au ventre. Et le reste.n’entend rien… . parce qu’il y pas de sono…
Puis Christian, le sourcil froncé qui fait croire qu’il peut être aussi sévère avec les vilains pistards qu’avec son équipe…personne n’est dupe.
Découverte du circuit…comme si on savait pas ce que c’est qu’un circuit…non mais…et en plus il parait que ça glisse. Quelques mètres, et l’émerveillement commence, au ralenti pour qu’on profite bien…ça c’est une bonne idée parce que malgré les preuves prodiguées par un espion photographe que la piste fut balayée la veille par un staff consciencieux, tout le monde confirme : ….purée ...ça glisse.
Tout à coup le drapeau à damier ouvre le bal et les danseurs sont nombreux. Les premiers dans les stands commencent par un…. arrêt, en effet ça bouchonne autant qu’un Dimanche soir à Ablis. Pas grave, le plaisir est dans le désir et ça ne sera que mieux.
La matinée s’écoule au rythme des sessions, les pros, les débutants. J’en profite à mon tour pour faire connaissance avec mon nouveau joujou, finalement heureux que la piste glissouille, ça permet de rigoler un peu sans aller trop vite.
Raaaaaah la sortie de la ferme en en légère dérive, l’autobloc retenant son popotin comme par un élastique magique. Tout se passe bien, la piste est large même si 16S qui a besoin d’espace décide d’aller explorer le fond du virage Faye
. Drapeau rouge. J’enchaine goulument les tours et les détours, oubliant complètement tous les nouveaux amis, mille pardons. C’est qu’en termes de sortie, j’ai 3 ans de crédit et j’ai bien l’intention de mettre le compte à sec.
L’heure du déjeuner arrive… toujours à temps, avant que les esprits trop chauds ne mettent l’arrière…devant. J’ai la chance de m’attabler avec Ludo et Jeloo qui cherche des excuses parce qu’il n’a pas reçu ses pneus. On aurait réglé ça le 14, à l’aube sous le témoignage du banc et de l’arrière banc, à la prochaine copain.
Arrive enfin le créneau des enfants car je fais partie des heureux parrains, malgré la quantité de volontaires présents
. Car même là, il y a la queue pour les tours de manèges. Heureusement aujourd’hui, il y a un paquet de chevaux (de bois) dans la file mais je suis bon dernier et apparemment sans enfants à embarquer. L’accompagnateur qui avait repéré avec curiosité et envie les deux baignoires jaunes de la journée craque et me demande s’il peut profiter de l’aubaine lorsque finalement on me présente un des enfants laissé sur le carreau. Je me souviens bien de ce grand brun, un peu timide, craintif, quand il est descendu dans la soucoupe raz-motte, je crois bien que son casque dépassait de l’arceau. Aussi anxieux que lui, je lui lance quelques mots comme pour m’excuser que ça allait secouer. Je me souviens encore quand il m’a rétorqué : « Tu peux y aller M’sieur, j’ai pô peur d’la vitesse » et avec quel plaisir je m’en suis acquitté. Aussi du petit black assis sur le rebord, barbouillé, un peu ivre, il voulait un peu d’air. Lui était si petit et chétif qu’on n’a même pas pu serrer le harnais. Le casque de Christo lui tombait sur les yeux mais quand je le relevais tous les 50 m pour qu’il essaye de profiter de la vue…sur le tableau de bord qui constituait son seul champ de vision, je pouvais seulement voir ….que le sourire revenait.... Quel bonheur..
En ballade sur le routier, avec ce jeune des Hauts de Seine, sans casques, à bas régime, on a pu échanger quelques mots, quelques banalités et on faisait coucou à ses copains devant qui profitaient eux aussi d’un cab sous le soleil.
Ah quelle belle idée il a eu notre prez, quel plaisir de partager un peu de notre « passion magique ». Espérons que son effet ai agit quelques temps.
A la fin de ce temps, je me retrouvais seul à l’arrêt. J’avais pas bien compris que c’était fini.
C’est alors que je vois Marie Steph s’approcher par la place passager.
Je voyais bien qu’elle tenait la main à un petit dont je voyais juste les cheveux du fond de mon baquet, chouette un nouveau « client »
. Lorsque la porte en élitre s’est ouverte vers le ciel , j’ai découvert la bouille d’ange de Clémentine, sa propre fille, qui souhaitait juste faire un tour de ce drôle de coléoptère…j’ai fondu
…promis Bud, j’ai pas roulé trop vite.
Bien, maintenant que cette piste est sèche, avec son tracé dans ma tête, je vais enfin pouvoir explorer le fond de l’âme de mon terrible engin, voir pourquoi on en dit tant de bien. Il faut dire que le simple fait de s’installer à bord, donne toujours l’impression de partir pour Le Mans. Dans les mêmes tons qu’une A442, je m’y crois…non, j’y suis
. Dire que j’en voulais un bleu…quel imbécile heureux…
2 ou 3 tours de chauffe et me voilà lancé, la ligne droite des stands permet tout juste la 5. Je reste sur la gauche pour attaquer « les deux ponts » et me jeter sur les freins …toujours trop tôt, quel idiot. Je colle la corde à droite, en 2, j’aimerais toucher le mur de ma main, comme le font les surfeurs lorsqu’ils sont dans « le tube », si je ne me battais pas avec ce satané sous-virage
. Pas le temps, ça relance vers la ferme, je rebondis à gauche puis m’élance vers la droite, effleurer le terre plein qui ricane en lançant un peu d’herbe. Puis, la 3 pour plonger goulment sur la corde de la ferme, là ou y’a toujours un peu d’eau. Une mini compression savamment vicelarde qui vous éjecte vers la sortie sur un devers contraire
. Même là, en léger délestage, les Toyo ne bronchent pas et aspirent le Spider vers le centre de la terre, satanés Jap…quel talent. Puis la 4 puis la 5, presque tout droit vers le Faye, ce qui me permet de surveiller Bud qui commence à déborder de mes rétros. Faye, je n’ai rien compris
, Ludo explique vite, je meurs en 2 au mur car en 3, ça m’éjecte…mais les traces, c’est pas moi…
Bud me dépose là… en rodage qu’il disait, avec son nouveau moulin de rosbiff, je me sens trahi, comme Jeanne d’Arc par la perfide Albion
. Pas grave car me voilà sur la route de la chicane Nord, il y a des trous, des bosses. L’anneau là haut en ligne de mire, je rigole toujours à voir les CV6 tortiller leurs lourdes fesses devant moi, , comme pour me dire « tu montes Spido ? ». Très peu pour moi, je préfère rester dans mon A 442. D’un bloc, tout sur rotules ça copie, ça chahute mais l’objet ne dévie pas
. Et avant de monter là haut sur le banking, il y a cette chicane, encore une autre énigme. Je n’ai trouvé qu’un moyen d’y prendre du plaisir, arriver sur les freins sur la première corde à droite, charger l’avant jusqu’à la corde à gauche ou j’arrive à l’arrêt, en 2
. Si celui là, je le sacrifie c’est pour mieux m’élancer tout droit vers l’anneau magique. En 3 et puis en 4, en direct vers le rail comme sur une rampe de lancement vrillée par le temps
. Puis à 1 mètre du métal, se laisser redescendre en parabole pour replonger vers la terre ferme, vers le commun des mortels. Pas tout à fait en bas quand même, car en restant au milieu, on découvre cette sensation unique d’opérer un virage tout en étant attiré uniquement vers le bas et pas vers les portières. De vieux fantasmes aériens..enfin assouvis, y’aurait plus qu’à tirer sur le manche pour rejoindre les nuages. Un délice dont on reprend jusqu’à la chicane Est.
Même si on reste en bas, quelle belle photo de voir un copain agrippé tout là -haut, lui aussi en quête de son paradis. Et je découvre alors un autre avantage l’engin : y’a rien qui gêne pour profiter du spectacle
. Pour m’amuser, je remonte et le rejoins pour mieux plonger ensemble vers cette corde à gauche qui offre une belle ressource et mieux remonter comme des dauphins vers la chicane Sud. Ha cette belle chicane, plus on la prend de haut et plus c’est elle qui vous intimide. Un vrai trou d’air cette descente, pour préparer la plus belle accélération latérale du féérique toboggan, et juste après le point de corde où l’estomac s’en est pris un maximum, on vient taper sur le vibreur qui, d’une belle claque vous remet tout en place pour attaquer serein la ligne droit des stands. Diabolique, quel grip et plus on lui en met, et plus il en demande.
OK, j’ai compris, j’ai un nouvel ami, fidèle et généreux. En somme, le parfait maillon entre mes tripes et le goudron.
Sapristi, le soleil faiblit et c’est déjà l’heure des au revoir. Personne ne s’éternise, ça fait toujours moins mal que trainer des regrets. Poignées de main volées ou embrassades comblées, chacun fait le plein de souvenirs avant de refermer la boite.
Sur le chemin du retour, je me suis trainé…cette fois pour le simple plaisir de faire durer l’instant. La nuit ne voulait pas tomber mais on commençait déjà à deviner les étoiles que rien ne m’empêchait de contempler. Je dégustais lentement les derniers kilomètres, à côté des boites à roulettes vides qui me narguaient de haut. J’imaginais sereinement qu’à l’intérieur de ces cocons sans teint, on pouvait bien se demander, avec envie ou avec dédain, comment on pourrait trouver du bonheur dans une si belle journée…
NOUS....ON SAIT ....
Perso, j’avais oublié l’APN et comme j’étais en mode « track only » je pense que j’aurais pas pris le temps de faire des photos…mais j’avais quand même prévu les films…Préparé un peu tard la veille comme tout le monde parce qu’accrocher un pied sur un Spider, j’avais encore jamais fait….Merci Olivier pour les infos

Seulement voilà, le matin, la vieille Sony n’a pas voulu démarrer ou seulement juste les 5 minutes des tours de chauffe et ça me restituait que des images blanches… Cochonnerie de matos soit disant infaillible et ces Jap qui sont là ou on les veut pas …quand on parle de vraies caisses… et pas là quand on en a besoin…

Bref, après quelques secondes, je me suis rendu compte que c’était râpé pour la journée et j’ai remis l’objet du soleil levant dans le coin le plus sombre de mon sac. Bien fait.

Que cette journée fut bonne, bonne et re-bonne et avec toutes les images accumulées dans la tête, trahi par la technique, j’ai finalement pas pu m’empêcher de me refaire… mon film !
Pour les nouveaux, je préviens…c’est un peu long. Mille pardons. Les anciens ont été vaccinés à coups d’air bag et de yoyos…
Toute similitude avec des faits ou personnages existants est bien sûr totalement voulue mais j’avoue que certains points sont un tout petit peu… exagérés.

Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui on joue à domicile, à moins de 10 km de chez moi. Avec 7 mois sans voir les cops en action et 3 ans de régime sans freinage ...comment rater cela ?
SporCV6 est aussi prêt depuis la veille, le châssis solidement attelé sur le capot arrière du Spider…Bin oui, faut bien réaliser que le coffre d’un Spider est un tout petit plus petit que celui d’une Lagunacaca….Donc, me voilà parti vers une journée de rêve, quand …horreur …au premier dos d’âne, j’entends un gros « clac »


Sauf que je vais devoir me traîner pour éviter que les vibrations et le vent ne lui découvrent les côtes... en avant premières. Pour monter en haut de la colline magique, normalement je le fais en 12’23… quand c’est sec avec les pneus chauds. Là, j’ai du mettre ½ heure …interminable.

J’arrive quand même dans les premiers, vu que j’étais parti ultra tôt…hum, j’avais oublié de mettre le réveil à l’heure…



Je parle même pas de l’équipe de Christian, le maitre des lieux, un bourreau sanguinaire que je soupçonne de faire dormir ses esclaves sous l’autodrome… dans l’endroit le plus humide… sur 3 ou 4 couches et à tour de rôle… nourris au pain sec et à l’eau. Cachot dont ils ne sortent que pour exécuter un ballet d’abeilles absolument parfait, règlé au ¼ de poil. La preuve, ils sont tous en noir car ça cache mieux leur forme squelettique et on les remarque moins….ignoble..

Bref, je descend cochonnet de son pied d’estale…délicatement... près du bar. Ce « cochon » va donc se faire consoler par un troupeau de filles qui lui prodiguent des soins que je lui jalouse encore ! Bon, je vais poser le frelon pour filer un coup de main à Ben, Funky et Fat qui commencent à garer les furieux qui ont hâte d’en découdre. En fait je relève Ben qui prétexte d’aller faire les comptes du club et me dit d’aligner les merguez, en prenant bien soin de grouper les gros culs (les CV6) sur 3 rangs et le reste… comme je veux


Mal garée !!?? mais par rapport à quoi ???…meeeeeeerde, y’a aucun repère sur le tarmack. Un grand moment de solitude, Funky est à l’entrée du Parking et indique du doigt le mec qui gesticule (moi) pour garer le précédent. C’est vrai que je rêvais d’être pilote sur porte-avion



Pour les petits culs, c’est le binz : je fais pas le poids face à Bud qui avait décidé de poser son skud noir et orange dans le sens de l’anneau, histoire de mieux se préparer psychologiquement je suppose. Je sais pas si vous avez déjà essayé de demander à un Grizzly de déplacer son pied négligemment posé sur le vôtre …moi j’ai pas eu le cœur…je l’aime bien Bud


Quand même, au bout d’une petite heure tout le monde est à peu près arrivé, je prends un peu de recul pour contempler notre œuvre…et je cours aussi sec noyer mon chagrin dans un verre de Thé et une bonne part de cake. Je le savais…je devais être pilote, pas sémaphore….pardon au bureau du club et aux photographes…

C’est le moment ou David apparait…comme par enchantement pour nous demander de battre le rappel pour le briefing….déjà…que la fête commence.






D’abord le Prez qui welcome son troupeau de brebis, divulgue le menu du jour et prodigue ses recommandations….quelle mascarade quand on le voit au volant... De toutes façons, personne ne l’écoute parceque les 2/3 sont déjà plongés dans la meilleure traj que peut bien receler ce toboggan géant qu’on aperçoit de loin avec un sérieux nœud au ventre. Et le reste.n’entend rien… . parce qu’il y pas de sono…

Puis Christian, le sourcil froncé qui fait croire qu’il peut être aussi sévère avec les vilains pistards qu’avec son équipe…personne n’est dupe.
Découverte du circuit…comme si on savait pas ce que c’est qu’un circuit…non mais…et en plus il parait que ça glisse. Quelques mètres, et l’émerveillement commence, au ralenti pour qu’on profite bien…ça c’est une bonne idée parce que malgré les preuves prodiguées par un espion photographe que la piste fut balayée la veille par un staff consciencieux, tout le monde confirme : ….purée ...ça glisse.

Tout à coup le drapeau à damier ouvre le bal et les danseurs sont nombreux. Les premiers dans les stands commencent par un…. arrêt, en effet ça bouchonne autant qu’un Dimanche soir à Ablis. Pas grave, le plaisir est dans le désir et ça ne sera que mieux.
La matinée s’écoule au rythme des sessions, les pros, les débutants. J’en profite à mon tour pour faire connaissance avec mon nouveau joujou, finalement heureux que la piste glissouille, ça permet de rigoler un peu sans aller trop vite.




L’heure du déjeuner arrive… toujours à temps, avant que les esprits trop chauds ne mettent l’arrière…devant. J’ai la chance de m’attabler avec Ludo et Jeloo qui cherche des excuses parce qu’il n’a pas reçu ses pneus. On aurait réglé ça le 14, à l’aube sous le témoignage du banc et de l’arrière banc, à la prochaine copain.

Arrive enfin le créneau des enfants car je fais partie des heureux parrains, malgré la quantité de volontaires présents

En ballade sur le routier, avec ce jeune des Hauts de Seine, sans casques, à bas régime, on a pu échanger quelques mots, quelques banalités et on faisait coucou à ses copains devant qui profitaient eux aussi d’un cab sous le soleil.
Ah quelle belle idée il a eu notre prez, quel plaisir de partager un peu de notre « passion magique ». Espérons que son effet ai agit quelques temps.

A la fin de ce temps, je me retrouvais seul à l’arrêt. J’avais pas bien compris que c’était fini.
C’est alors que je vois Marie Steph s’approcher par la place passager.



Bien, maintenant que cette piste est sèche, avec son tracé dans ma tête, je vais enfin pouvoir explorer le fond de l’âme de mon terrible engin, voir pourquoi on en dit tant de bien. Il faut dire que le simple fait de s’installer à bord, donne toujours l’impression de partir pour Le Mans. Dans les mêmes tons qu’une A442, je m’y crois…non, j’y suis



2 ou 3 tours de chauffe et me voilà lancé, la ligne droite des stands permet tout juste la 5. Je reste sur la gauche pour attaquer « les deux ponts » et me jeter sur les freins …toujours trop tôt, quel idiot. Je colle la corde à droite, en 2, j’aimerais toucher le mur de ma main, comme le font les surfeurs lorsqu’ils sont dans « le tube », si je ne me battais pas avec ce satané sous-virage




Bud me dépose là… en rodage qu’il disait, avec son nouveau moulin de rosbiff, je me sens trahi, comme Jeanne d’Arc par la perfide Albion






Même si on reste en bas, quelle belle photo de voir un copain agrippé tout là -haut, lui aussi en quête de son paradis. Et je découvre alors un autre avantage l’engin : y’a rien qui gêne pour profiter du spectacle

OK, j’ai compris, j’ai un nouvel ami, fidèle et généreux. En somme, le parfait maillon entre mes tripes et le goudron.

Sapristi, le soleil faiblit et c’est déjà l’heure des au revoir. Personne ne s’éternise, ça fait toujours moins mal que trainer des regrets. Poignées de main volées ou embrassades comblées, chacun fait le plein de souvenirs avant de refermer la boite.

Sur le chemin du retour, je me suis trainé…cette fois pour le simple plaisir de faire durer l’instant. La nuit ne voulait pas tomber mais on commençait déjà à deviner les étoiles que rien ne m’empêchait de contempler. Je dégustais lentement les derniers kilomètres, à côté des boites à roulettes vides qui me narguaient de haut. J’imaginais sereinement qu’à l’intérieur de ces cocons sans teint, on pouvait bien se demander, avec envie ou avec dédain, comment on pourrait trouver du bonheur dans une si belle journée…
NOUS....ON SAIT ....
